Je me suis donnée un an pour vivre autre chose. Alors après janvier 2024, du haut de ma tour de verre à La Défense, voilà janvier 2025 et l’Écocentre spirituel du Châtelard s’ouvre devant moi dans la campagne lyonnaise. Me voici face aux champs, aux moutons et des écrous dans les mains.
Quelle joie de vivre la vie en abondance que le Seigneur nous promet.
Quelle joie d’habiter en communauté et de découvrir les sœurs du Sacré-Coeur.Quelle joie d’être dehors et de se servir de ses mains.
Quelle joie de voir le jour se lever chaque matin et la lumière inonder les prairies.
Quelle joie de commencer la journée en allant nourrir Nougat, l’âne et ses amis les moutons.Quelle joie de nettoyer et réorganiser la remise à l’image du chantier de notre âme.
Quelle joie de tout réapprendre, les richesses de la terre et le cycle des saisons.
Quelle joie d’inaugurer le poulailler en posant sa dernière porte.
Quelle joie de voir la sensibilité et la douceur des hommes.
Quelle joie de rire dans la remorque et de faire la sieste sur les meules de foin.
Quelle joie de planter petits pois, pommes de terre et oignons.
Quelle joie d’échanger, de s’épancher et de méditer entre volontaires.
Quelle joie de marcher en forêt en écoutant le chant des sources et des oiseaux.
Quelle joie que de compter toutes ces nouvelles rencontres et d’admirer les trésors de chacun.Quelle joie et témoignage de trouver force et volonté chez les opprimés et les plus faibles.
Quelle joie de voir la grandeur de Dieu dans les petites choses.
Quelle joie de me sentir vivante quand je travaille avec le vivant.
Après Sciences Po et avant d’entrer dans le monde professionnel, je sentais ce besoin de compléter ma formation. Sans vraiment savoir vers quoi me tourner, j’avais soif de terrains plus concrets et envie d’avancer sur mon développement personnel. Chemin faisant, le Seigneur m’a menée vers la porte des sœurs du Sacré-Cœur, dont la vocation est l’éducation des jeunesses et la croissance intégrale de la personne.
Exactement ce qu’il me fallait pour cette année de don.
Alors Seigneur, Fiat !