C’est au début de ma dernière année d’étude d’infirmière que le désir du volontariat a émergé rapidement en moi. Je voulais en effet prendre un vrai temps de transition entre ma vie d’étudiante, encore chez mes parents, et ma vie professionnelle où je comptais déménager et avoir mon chez-moi. Un temps de volontariat de 4 mois était le bienvenu !
Au départ, je n’avais aucun souhait quant au lieu de ma mission et je me suis laissée porter du début à la fin, moi qui pourtant aime tant tout contrôler. C’est ainsi que mi-avril 2022, on m’a appelé pour me dire que je partais en Égypte, à Samalout ! J’ai ainsi pris l’avion le 12 septembre : direction Le Caire pour arriver dans une communauté avec deux religieuses : Sr Férial et Sr Nagwa.
Ma mission principale
Elle consistait à travailler dans un dispensaire spécialisé dans les brulures et maladies de la peau et des cheveux, tenu par Sr Férial. Concrètement, j’effectuais des pansements mais faisais aussi « caissière » après avoir appris à compter en arabe.
J’avais également une mission avec Sr Nagwa dans sa classe pour enfants handicapés où j’allais une fois par semaine, mais aussi avec Foi et Lumière et la communauté de l’Arche. Cette diversité de rencontre dans tous les lieux de mission a été très riche pour moi. Je rencontrais des personnes de toute classe sociale et d’univers bien différent (enfant ou adulte, personnes handicapées, pauvre ou plus aisé…).
Ce que je retiens de cette mission
C’est la joie de chaque personne qui me rencontrait. Un jour, j’étais assise lors d’une petite réunion avec le groupe Foi et Lumière et je ne comprenais rien aux échanges dû à la barrière de la langue. Et pourtant, ce jour-là, alors que je voulais remonter dans la communauté, tout le monde m’a dit de rester et ils étaient tellement content que je sois présente avec eux. J’ai ainsi compris que la parole ne fait pas tout. J’avais beau être silencieuse, dans mes pensées, juste ma présence les réjouissait. Cela donnait une autre façon pour moi de passer ces moments, assis, où je ne comprenais rien et où j’attendais que le temps passe parfois pendant plus d’une heure.
Le volontariat est finalement seulement être présent simplement même si on a parfois l’impression de ne pas servir à grand-chose.
Notre présence rend notre entourage de mission heureux et c’est cela la plus grande grâce.
J’ai également appris à lâcher-prise et cela me donne une tout autre façon de vivre maintenant que je suis rentrée en France.
Alors que j’aimais tout planifier à l’avance, tout organiser et contrôler, que j’étais quelqu’un plutôt stressée également, je me surprends à ne plus être vraiment stressée et à me laisser porter par les évènements qui arrivent les uns après les autres, sans vouloir tout contrôler à tout prix. Bref, j’ai appris le lâcher-prise et cela fait du bien et aide à profiter de chaque instant, simplement, en se réjouissant des petits imprévus ! J’ai finalement appris comment être pleinement joyeuse.
